Un Groupe d’action local – LAG 5 qu’es aquò?

Les Groupes d’actions locaux (Local Action Group - LAG) sont un pilier de la mise en œuvre de l’approche LEADER de l’Union européenne (Liaison Entre Actions de Développement de l'Économie Rurale). Leurs rôles comprennent notamment le développement de stratégies locales de développement et la mise en réseau des acteurs locaux. Le LAG 5 est une ONG fondée avec l’objectif de mettre en œuvre l’approche LEADER dans le Sud de la Croatie. Il rentre en activité en 2013.

Notre mission est de constituer une communauté LAG 5 à économie compétitive, pour une haute qualité de vie et un héritage culturel préservé attractif. Notre développement repose sur des valeurs traditionnelles et les principes du développement durable.
Le LAG 5 s’étend sur un territoire terrestre de 5 166 km2 dans le Comitat de Dubrovnik-Neretva. Il regroupe 5 zones : la côte ouest de Dubrovnik, la péninsule de Pelješac, les îles de Mljet, Korčula et Lastovo correspondant au territoire de 12 autorités locales : les municipalités de la côte ouest de Dubrovnik, de Ston, de Janjina, de Trpanj, d’Orebić, de Mljet, de Lumbarda, de Smokvica, de Blato, de Vela Luka, de Lastovo et la ville de Korčula. Notre structure administrative est composée des organes suivants : Président et Vice-président, un Comité de pilotage et un Conseil d’administration. Une assemblée générale élie les membres du LAG 5, pour une période de deux ans, ils peuvent être réélus. Les membres participent à titre volontaire. Un gestionnaire, choisi par le Comité de pilotage, et nominé pour deux an, il est rémunéré par l’organisation.

Qui sont les acteurs du LAG 5

Les membres du LAG 5 sont plus de 110 à ce jour, ils représentent le grand public, les secteurs privé et public, des associations, des médias qui sont tous actifs et qui vivent dans le territoire du LAG 5. Nos actions visent à encourager un développement durable local :

  • nous regroupons et combinons les ressources humaines et financières existantes,
  • nous réunissons les acteurs locaux afin de lancer des projets communs, avec des actions multisectorielles pour renforcer les synergies, le sentiment d’appropriation des initiatives, afin d’atteindre la masse critique nécessaire à l’amélioration de la compétitivité de la zone,
  • nous renforçons le dialogue et la coopération entre acteurs ruraux, nous cherchons à faciliter les échanges,
  • en tant qu’organisation immergée au cœur des interactions entre différents partenaires, nous modérons les processus du changement et d’adaptation face à la diversification de l’économie rurale, en cherchant l’équilibre avec l’environnement et la qualité de vie.

Quelle place ont les îles et les zones côtières au sein du LAG 5 ?

Le LAG 5 est littoral et insulaire, il donne beaucoup d’importance à la préservation et le développement de sa région côtière et aux liens avec l’arrière-pays. Dans nos documents stratégiques (L’Agenda vert et la Stratégie de développement locale) nous avons imaginé une approche intégrée qui combine les initiatives existantes menées par les communautés locales, mais aussi initié une collaboration étroite avec le secteur scientifique en vue de renforcer la résilience de la zone pour lutter contre les changements climatiques et les problèmes qui leurs sont liés (migrations, crise énergétique, utilisation d’énergies renouvelables, déchets, etc.). D’autre part, nous avons aussi un rôle de consultation auprès des municipalités, nous les aidons à préparer leurs budgets pour monter des projets européens, enfin nous cherchons à favoriser leur dialogue avec les représentants des milieux associatifs.

Pour vous qu’est ce qu’une gestion Intégrée des zones côtières ?

Pour moi/nous, une gestion intégrée doit être multi-variables, multi-acteurs, capable de stimuler l’action de la communauté, dont la visée est à moyen et long terme. Cette approche doit prévoir la gestion efficace et équilibrée des ressources côtières qu’elles soient à terre, en mer, sur et sous la mer. A court terme c’est un concept dont les principes doivent être présentés aux acteurs terrains, afin que ces derniers les adoptent, se les approprient, c’est la façon dont une gestion intégrée des zones côtière peut être effective.

Quels sont selon vous les plus grands succès du LAG 5 ?

Tout d’abord, nous avons réussi à adapter une approche du haut vers le bas de manière à ce qu’elle soit acceptée par la communauté et façonnée pour venir en aide à celle-ci. D’un côté les membres de la communauté trouvent des réponses à leurs attentes immédiates, auxquelles le LAG tente de répondre en conciliant le bien-être général à moyen et long terme. En 3 ans d’activité le LAG 5 est devenu un membre de la communauté et c’est de loin notre plus grande réalisation.

Nous avons également réussi à soutenir des projets communautaires (campagnes de nettoyage de la mer, reboisement, aménagement paysager, promenade de bord de mer, ateliers pédagogiques, visites scientifiques, réhabilitation d’un centre culturel) à aider nos entrepreneurs et nos ONG à obtenir des financements. A ce jour ce sont plus de 3 millions de kunas qui ont été drainés (plus de 0,4 millions d’euros) et ceci en dépit de toute l’inertie de la bureaucratie croate autour des fonds de l’UE et d’autres types de subventions qui sont censées booster le développement rural et insulaire. Nous avons créé 5 nouveaux emplois (postes nouvellement créés) et salariés 5 jeunes insulaires et péninsulaire hautement éduqués. En parallèle nous avons créé une base de volontaires qui nourrissent le LAG de nouvelles idées et représentant un atout majeur pour soutenir les actions de sensibilisation, de formation, etc.

Nous avons encouragé les autorités locales à considérer les représentants du secteur associatif plus sérieusement, à les inclure dans les processus de prise de décision, et à soutenir financièrement ces initiatives de manière stimulantes pour promouvoir la professionnalisation de ces structures.

Nous avons formé un réseau avec nos LAG insulaires voisins (LAG - Škoji et Brač) afin de créer une plate-forme solide pour soutenir le développement insulaire, et stimuler les activités et la communication inter-îles. Cette union est active dans le cadre du projet HNV-Link.

Nous avons organisé plusieurs rassemblements et encouragé différents partenariats et initiatives entre entreprises et associations (FLAG, le premier groupe d’action locale des pêches du comitat de Dubrovnik-Neretva ; Slow Food Pelješac, Comité de partenariat de l’île de Mljet, etc.).

Le LAG 5 a drainé 11 subventions destinées aux structure agricoles familiales (OPG en Croatie) partenaires:

  • OPG Bikić Iva : plantation de 100 oliviers, et la préparation des sols ;
  • OPG Drušković Mario : plantation de 330 figuiers, et la préparation des sols ;
  • OPG Levanat Ivo : plantation de 2 500 pieds de vigne, et achat d machines agricoles ;
  • OPG Matković Luka : achat d’une presse à raisin et de tonneaux,
  • OPG Pekić Vatren : installation d’une serre et de matériels agricole ;
  • OPG Pekić Vatren : réhabilitation d’un vieux vignoble, avec la plantation de 3 400 pieds de vigne et de 70 oliviers ;
  • OPG Radomiljac Anto : investissement en équipement pour le traitement des vendanges, et de matériel pour le stockage et la conservation du vin ;
  • OPG Radović Branko : ameublement et la décoration d’un lieu de dégustation d’huile d’olive ;
  • OPG Surjan Ranko : construction d’un poulailler, et l’acquisition de 101 poules et 21 dindes ;
  • OPG Šale Marin : réalisation d’un système d’irrigation, la construction d’un dépôt et l’achat d’une semoir ;
  • OPG Šare Josip : investissement en équipement pour la transformation du raisin, du stockage et de mise en bouteille de vin.
  • OPG Violić Ivo : plantation d’oliviers oliviers qui comprend la préparation de la terre et de de semis